This research provides an exploratory investigation of whether gift/help-receiving contexts that elicit mixed emotional variants of gratitude can be distinguished from typical gratitude-eliciting situations in their associated appraisals, action tendencies, and psychosocial effects. We examined 473 participants (159 males, 312 females, 2 others; Mage = 31.07) using a one-way four-conditions between-subjects experiment. Participants were randomly assigned to complete recall tasks describing four different gratitude-eliciting situations. Emotions, cognitive appraisals, action tendencies, and general psychosocial outcomes were assessed. Relative to a control condition (...) involving receiving a gift or help (gift/help condition), receiving something at the expense of a benefactor (benefactor-inconvenience condition) elicited gratitude-guilt; receiving something with an expectation of return (return-favour condition) elicited gratitude-disappointment and gratitude-anger; while receiving a disliked gift or receiving assistance that made things worse (backfire condition) primarily elicited gratitude-disappointment while also eliciting gratitude-anger and gratitude-guilt. Each condition was differentiable from control in their appraisals, action tendencies, and psychosocial effects. Notably, contexts which elicited mixed emotional variants of gratitude were characterised by the co-occurrence of conflicting appraisals such as pleasantness and unpleasantness or goal-congruence and goal-incongruence. Additionally, the return-favour and backfire conditions were most dissimilar from control, and were associated with the most negative action tendencies and psychosocial outcomes. (shrink)

Past research has provided some evidence of positive relationships between leisure and cognitive functioning, but questions remain regarding their mechanisms. We argue that specific negative emotio...

It is shown that the Lorentz-deformation property discussed in previous papers is consistent with the hadronic jet phenomenon in high-energy production processes.

It is shown that the jet mechanism derivable from the Lorentz deformation picture leads to a nearly constant average jet transverse momentum. It is pointed out that this is consistent with the high-energy experimental data. It is pointed out further that this result strengthens the physical basis for the minimal time-energy uncertainty combined covariantly with Heisenberg's space-momentum uncertainty relation.

In this review, we present some ethical imperatives observed in this pandemic from a data ethics perspective. Our exposition connects recurrent ethical problems in the discipline, such as, privacy, surveillance, transparency, accountability, and trust, to broader societal concerns about equality, discrimination, and justice. We acknowledge data ethics role as significant to develop technological, inclusive, and pluralist societies. - - - Resumen: En esta revisión, exponemos algunos de los imperativos éticos observados desde la ética de datos en esta pandemia. Nuestra exposición (...) busca conectar problemas éticos típicos dentro de esta disciplina, a saber, privacidad, vigilancia, transparencia, responsabilidad y confianza, con preocupaciones a nivel social relacionadas con la igualdad, discrimi nación y justicia. Consideramos que la ética de datos tiene un rol significativo para desarrollar sociedades tecnificadas, inclusivas y pluralistas. (shrink)

" La formule cartésienne causa sive ratio scande l'histoire de la causalité, entre le privilège suarézien de la cause efficiente et l'invention leibnizienne du principe de raison suffisante. Elle traverse un siècle exactement, des Disputationes metaphysicae de Suarez (1597) aux 24 thèses métaphysiques de Leibniz (1697). La métaphysique s'y constitue en époque de la causalité. Qu'ils la soutiennent ou qu'ils la récusent, les philosophes du XVIIe siècle ont en commun de discuter la thèse qui confère l'intelligibilité à la relation causale (...) ; elle prend la forme exemplaire de l'équivalence cartésienne de la cause et de la raison. Mais la façon dont la relation causale gagne l'intelligibilité demeure à son tour inintelligible, puisqu'elle renvoie à la toute-puissance incompréhensible de celui qui l'exerce, y compris peut-être envers lui-même : sui causa. C'est là précisément la thèse que les post-cartésiens ne cesseront de lire comme un problème et de récuser : Spinoza, en posant que l'ordre et la connexion des idées sont les mêmes que l'ordre et la connexion des choses ; Malebranche, en faisant de la cause occasionnelle une raison inefficace et en concentrant en Dieu toute l'efficace ; Leibniz, en employant le principe de raison suffisante, qui rationalise l'existence en la soustrayant à l'emprise de l'efficience. Loin de la produire, la causalité se voit alors soumise, sous diverses modalités, à l'intelligibilité. Aussi le principe de raison suffisante signe-t-il ce que nous appelons la fin de la cause - par excellence la fin de l'efficience -, qui n'est pas la fin de la question du fondement, mais le déplacement de sa réponse vers plus fondateur que la cause : la raison. Ainsi se trouve accomplie l'essence du fondement à l'époque moderne de l'histoire de la métaphysique. " V. C. (shrink)

Qu'y a-t-il de commun entre un manuscrit medieval, Les Menines de Velazquez, le Cameraman de Buster Keaton et On connait la chanson d'Alain Resnais? Reponse : la presence d'images inattendues, " enchassees ", telles une porte ouverte au fond de la piece dans le tableau du maitre espagnol, la queue d'un faisan pris au piege debordant largement du cadre d'une enluminure du XIVe siecle, la presence incongrue d'un navire de guerre dans les rues de New York chez Buster Keaton, des (...) meduses mobiles en surimpression a la fin du film de Resnais. Dispositifs et procedes aujourd'hui banalises au cinema et en video, les " images dans l'image " susceptibles, depuis des siecles, aussi bien d'intriguer que de passer presque inapercues aupres du spectateur, sont loin d'etre innocentes. Sous l'oeil attentif de Vincent Amiel, ces " images-secondes " inserees dans une image-englobante, injustement delaissees parfois par les estheticiens du cinema, acquierent un veritable statut theorique qui n'est pas celui d'une simple mise en abyme figee. Les images enchassees demandent a etre vues et pensees au moment ou elles deviennent images, dans l'instant de leur naissance, comme des figures cachees mais dynamiques qui, comme le souligne Amiel, " s'affirment comme monde et comme representation ". (shrink)

In this paper, we criticize the current focus of the bio-based economy (BBE) on efficiency and control and demonstrate the contradictions that this causes. We elucidate these tensions by comparing the BBE to alternative conceptions of economy that emphasise the relevance of both the human condition and unfathomable nature in the macro ecological transition project. From Emmanuel Levinas’s philosophy, we take and extrapolate two major concepts—il y a and enjoyment—that help to re-evaluate the status of both nature and the human (...) subject involved in environmental instability. From this analysis, we evaluate current economic practice in close relation to the deteriorating environment to contribute to a conception of an economy that is truly based on principles of the biosphere. We conclude that humankind and nature are notions that must be always considered in this encompassing and topical effort and explain how they have been fundamentally overlooked in current thought on the bio-based and circular economy. (shrink)

Montaigne est un philosophe et un philosophe difficile. Un philosophe ce n'est pas parce que les Essais ne suivent pas un ordre systématique, qu'ils ne relèvent pas de l'histoire de la philosophie. Un philosophe difficile. Pourquoi, en effet, les Essais ont-ils été souvent laissés dans les marges inexploitées de l'histoire de la philosophie? À cause d'une particularité, consciemment revendiquée, de leur auteur: pour comprendre Montaigne lui-même, sa propre situation philosophique nous impose de le comprendre immédiatement. Il était donc urgent de (...) s'appliquer à retrouver certains des contextes des Essais, en particulier l'arrière-fond scolastique, trop longtemps exclu des études montanistes. Mais aussi de leur appliquer un principe herméneutique, aussi simple qu'indiscutable en histoire de la philosophie : aller du plus clair au plus obscur, de ce qui est conceptuellement le mieux établi au plus problématique. En l'occurrence, aller du XVIIe siècle, singulièrement de Descartes, aux Essais : accéder au je de Montaigne à partir de l'ego cartésien et par différence avec lui ; plus encore, y accéder, avec et par-delà l'ego cartésien, à partir de l'ego transcendantal et de la réduction phénoménologique. Bref, lire conceptuellement et philosophiquement un philosophe. Le présent volume réunit donc des études d'approches différentes et complémentaires. Il vise d'abord à rapprocher Montaigne de ses lectures antiques - y compris celles dont on ne soupçonne pas ordinairement que Montaigne les a faites. Il entend ensuite confronter les Essais à la scolastique - le Dieu de Montaigne n'est peut-être pas si éloigné qu'on l'a cru du Dieu de certains Nominalistes, voire du Dieu cartésien, libre créateur des vérités éternelles. En résulte une détermination nouvelle du scepticisme de Montaigne, qui permet de mieux mesurer son irréductibilité à ses modèles antiques. Enfin, il s'interroge sur la pertinence actuelle de l'attitude philosophique de Montaigne, en le faisant dialoguer avec d'autres philosophes qui ne furent pas ses contemporains, mais qui sont les nôtres, et sans lesquels il n'est pas aujourd'hui de philosophie - singulièrement la phénoménologie. C'est en excédant les catégories dans lesquelles l'historiographie a voulu l'enfermer et les faux problèmes qu'elle ne cesse de lui poser, qu'un philosophe se révèle pleinement, Montaigne. (shrink)

Hésitation vaccinale, refus de la 5G, théories du complot suscitent de nombreuses lamentations sur la montée de l'irrationalité et la perte de confiance dans la communauté scientifique. Pour y faire face, certains continuent d'en appeler à l'autorité de la science et des 'faits' comme à des totems. Cet affrontement rend aveugle aux problèmes inhérents à la fabrication des savoirs, et sourd aux préoccupations des publics concernés. Du changement climatique à la pandémie de Covid, les auteurs analysent les récentes controverses et (...) proposent ainsi une réflexion sur les pratiques de recherche et d'expertise en temps de crise. En donnant des clés pour repenser les rapports entre sciences, industrie et démocratie, cet essai salvateur plaide pour une transformation de la méfiance généralisée en une défiance exigeante, seule capable d'activer de nouveaux modes de production et de réception des sciences en société"--Page 4 of cover. (shrink)

Ciel noir, corps noir, trou noir, matière noire et énergie noire : pourquoi les physiciens éprouvent-ils le besoin de noircir certaines de leurs idées? Loin d'être anecdotique, cette interrogation permet de traverser l'histoire de la physique et d'en soulever une bonne part des enjeux actuels. L'énigme du ciel noir a préoccupé les astronomes pendant des siècles ; l'étude du rayonnement du corps noir est à l'origine de la révolution quantique ; le trou noir est une singularité cosmique fascinante ; la (...) matière noire et l'énergie noire sont des hypothèses mystérieuses de la cosmologie contemporaine. A partir de leurs disciplines respectives, l'astrophysicien Roland Lehoucq et le philosophe des sciences Vincent Bontems éclairent tour à tour la signification du qualificatif "noir" pour chacune de ces idées. Il ne s'agit donc pas d'un livre de vulgarisation classique, mais d'un dialogue où se répondent la signification scientifique de la couleur noire et la rêverie sur les métaphores ténébreuses. Dans le sillage de Gaston Bachelard, qui fut le premier à pratiquer ainsi en parallèle l'épistémologie et la psychanalyse de l'imaginaire, ces deux chercheurs proposent de manière complice une excursion dans les méandres de la recherche en alternant les éclairages critiques et émerveillés pour en dissiper l'obscurité. Les idées noires de la physique s'y révèlent instructives et inspirantes. (shrink)

Le plan canonique rigoureusement normé de la domus étrusco-romaine, attesté dans la plus grande partie de l’Italie, pour l’essentiel, du vie au ier siècle av. J.‑C., a connu un succès très limité en dehors de la péninsule, où de fortes traditions autochtones, grecques ou puniques, semblent en avoir entravé le développement. Le cas de Délos présente un intérêt particulier à cet égard, compte tenu de l’importance de la composante italique de sa population. L’étude des maisons d’habitation du site, ici envisagée (...) en fonction d’une approche strictement planimétrique, montre cependant, en dépit de quelques convergences, que le plan canonique n’y a jamais été véritablement adopté par les élites locales ; les édifices qui s’en rapprochent le plus sont actuellement interprétés comme des bâtiments commerciaux. En revanche, la « Maison de Fourni » présente une très grande similitude avec les villae construites à la même époque en Italie, en particulier la Villa de Diomède à Pompéi. (shrink)

" Où placez-vous l'esprit? " demandons-nous aux philosophes qui nous parlent du mental. Or il y a deux réponses qui s'offrent à nous dedans, selon les héritiers mentalistes de Descartes, de Locke, de Hume et de Maine de Biran, héritiers parmi lesquels on peut compter les phénoménologues et les cognitivistes ; dehors, selon les philosophes de l'esprit objectif et de l'usage public des signes, comme l'ont soutenu par exemple Peirce et Wittgenstein. Mon propos dans ce livre est double. Il est (...) d'abord de soutenir la thèse de l'extériorité de l'esprit : l'esprit doit être placé dehors, dans les échanges entre les personnes, plutôt que dedans, dans un flux interne de représentations. Il est ensuite d'apprécier la différence entre ces deux réponses du point de vue des sciences morales, ou " sciences de l'esprit ". Cela permet de considérer dans des termes nouveaux la controverse sur les sciences humaines qui n'a pas cessé pendant tout ce siècle : herméneutique contre positivisme, philosophie du sujet contre structuralisme, individualisme méthodologique contre holisme du mental. (shrink)

On peut comprendre l'idée hégélienne d'un esprit objectif comme celle d'une conception sociologique du langage et de l'esprit. Elle consiste à fonder le fait de la vie mentale sur la participation à des pratiques communes gouvernées par des règles sociales et par des institutions. Taylor, lorsqu'il montre comment la communication suppose des significations communes, propose une philosophie de l'esprit objectif. Une telle philosophie semble incompatible avec une autre idée défendue par Taylor: la définition herméneutique de l'homme comme l'animal qui s'interprète (...) lui-même. Dans sa réponse, Taylor souligne la différence entre une simple convergence dans le comportement des individus et une action effectivement commune. Il admet qu'on ne saurait confondre, par exemple, le fait de « devenir un ermite » et celui de « s'interpréter soi-même comme si l'on était un ermite ». Néanmoins, il maintient qu'on doit pouvoir parler d'une capacité humaine à se comprendre soi-même dans des termes correspondant aux possibilités fondamentales d'une existence humaine. The Hegelian idea of there being an objective spirit can be construed as a social theory of language and mind. According to this theory, to have a mental life requires participating into common practices governed by social rules and institutions. Taylor holds such a view when he points out that there would be no communication whitout common meanings (i.e. without an « objective spirit »). However, this social conception of mind seems to conflict with another of Taylor's views: the hermeneutic definition of men as « self-interpreting animals ». In his reply, Taylor stresses the difference between a mere convergence in behaviour and the commonality of common action. He agrees that one should not reduce e.g. « becoming a hermit » to « interpreting oneself as a hermit ». There is, however, such a thing as defining oneself or understanding oneself in terms of human nodal potentialities. (shrink)

"Réfléchir à la réflexion, penser la pensée et philosopher sur la philosophie, voilà ce que l'on propose de faire ici. Cette démarche est moins formelle qu'il n'y paraît, car interroger la nature et les exigences de la pensée philosophique engage toute une philosophie. Une philosophie qui n'est pas dupe d'elle-même et qui commence par examiner sa propre finitude. "La dernière démarche de la raison, c'est de connaître qu'il y a une infinité de choses qui la surpassent. Elle est bien faible (...) si elle ne va jusque là", disait Pascal. Nous montrons dans un esprit proche que la réflexion est d'autant plus puissante qu'elle reconnaît son impuissance, comme la philosophie authentique doit se savoir doublement bornée, par la pensée scientifique d'une part, et par la pensée mystique d'autre part. Il ne s'agit pas de rabaisser la philosophie, mais au contraire de lui permettre de comprendre ce qui la comprend et de trouver sa juste place dans le champ intellectuel."--Page 4 of cover. (shrink)

Résumé Avec la cosmologie de la philosophie de l’organisme, Whitehead poursuit son enquête sur les principes de la connaissance naturelle, dans l’idée de faire se correspondre les données phénoménologiques directes et la physique de son temps. En prenant pour modèle le corps percevant, cette métaphysique fait des individus durables les centres d’où s’élabore la connaissance objective. Nous y gagnons sécurité et cohérence dans un monde en perpétuel devenir où les lois de la nature sont elles-mêmes contingentes. Mais le parcours génératif (...) du sens qu’étudie la partie III de Process and Reality interroge : en amont de toute ontologie, l’espace tensif dans lequel la théorie des préhensions inscrit la discussion ne relève-t-il pas plutôt de l’existence sémiotique? (shrink)

Epistemic theories of truth, such as those presumed to be typical for anti-realism, can be characterised as saying that what is true can be known in principle: p → ◊Kp. However, with statements of the form “p & ¬Kp”, a contradiction arises if they are both true and known. Analysis of the nature of the paradox shows that such statements refute epistemic theories of truth only if the the anti-realist motivation for epistemic theories of truth is not taken into account. (...) The motivation in a link of understandability ans meaningful- ness suggests to change the above principle and to restrict the theory to logically simple sentences, in which case the paradox does not arise. This suggestion also allows to see the deep philosophical problems for anti-realism those counterexamples are pointing at. (shrink)

Depuis la publication des Cahiers noirs, percer l’énigme du rapport entretenu par Heidegger avec le christianisme et le judaïsme constitue une tâche d’une urgence nouvelle. Si l’hostilité et la concurrence caractérisent cette relation, il s’agit d’en bien déterminer l’enjeu autant que l’arène. Entre la pensée de l’Être et la Parole de Dieu, les pages qui précèdent s’efforcent de montrer qu’il y va pour Heidegger d’un affrontement autour de la vérité elle-même. Le lieu de cette lutte s’avère alors la langue grecque, (...) où s’est une fois pour toutes inscrit le commencement de la question de l’être et en laquelle s’est finalement traduit l’appel de Dieu. Il s’agit alors de présenter la façon dont Heidegger aura conçu l’événement de cette rencontre advenue dans la langue native de la philosophie. En plaçant sa lecture de la lettre biblique, et sa compréhension de l’esprit qui l’anime, en regard de l’exégèse de son ancien collègue et ami Rudolf Bultmann, apparaîtront également les limites qui furent celles de l’entente heideggérienne des paroles se recueillant dans la Bible et les secrètes dépendances que sa philosophie conserve à leur endroit. (shrink)

À partir d’une lecture intégrale de l’oeuvre d’Augustin d’Hippone (354-430), Vincent Giraud met au jour les aspects de ce qu’il appelle, dès l’introduction, une « condition herméneutique ». Il s’agit de démontrer que le « il y a », le « es gibt » propre à toute « donation » phénoménale, se situe, pour Augustin, entièrement sous condition du signe : la compréhension de l’existence humaine peut alors faire l’objet d’une reprise radicale à partir du concept de signe. Être (...) au monde, à soi, à autrui, à Dieu, c’est donc d’abord faire face à des signes. Car c’est le signe (signum) qui prévaut dès lors que la chose même (res ipsa) fait défaut. Cette tension fondamentale entre signification et manifestation peut alors être considérée comme la trame profonde qui régit toute la pensée augustinienne de l’humain. L’étude s’ordonne en deux grandes parties, qui permettent de déployer l’ensemble du spectre couvert par l’existence herméneutique telle que l’a conçue Augustin. (shrink)

L'identité, dans les acceptions que ce terme revêt aujourd'hui, est une véritable énigme lexicale : elle désigne tout autant l'objet de contrôles sécuritaires policiers, un retour à la religion de ses parents, que, dans un guide touristique, la spécificité en voie de disparition d'un quartier. Reprenons. «Qui suis-je?», «Qui sommes-nous?», ce sont là ce qu'on appelle précisément des «questions d'identité». Nous comprenons spontanément de quoi il retourne parce que nous disposons d'un modèle : connaître l'identité de quelqu'un, c'est savoir comment (...) il s'appelle. Toutefois, lorsque la question de l'identité est posée à la première personne, mon intention n'est pas d'apprendre quels sont mes nom, prénoms et qualité, comme si je devais passer un «contrôle d'identité». Que signifie le mot dès lors qu'il est utilisé avec le possessif («mon identité», «notre identité») et qu'il ne désigne pas l'énoncé d'un état civil? Jadis le mot voulait dire exclusivement qu'il n'y a qu'une seule et même chose là où on aurait pu penser qu'il y en avait deux. Or, depuis quelques dizaines d'années, le mot a revêtu une signification autre, à savoir qu'il y a une chose ou un être qui possèdent la vertu d'être singulièrement eux-mêmes. Ainsi, que des guerres puissent éclater pour des questions qui ne relèvent pas strictement des intérêts matériels bien compris des antagonistes, nul ne saurait s'en étonner, sinon ceux qui nourrissent une conception utilitariste étriquée de l'être humain. En revanche, pourquoi est-ce le mot «identité» qui se trouve désormais chargé de signifier l'enjeu et l'objet de tels conflits? Tel est donc le point précis soulevé par Vincent Descombes : dans tout cela, que vient faire le mot «identit黠? Et que reste-t-il du concept d'identité? (shrink)

Comment des représentations deviennent-elles des concepts dans notre pensée? Comment l’entendement s’y prend-il pour produire des concepts quant à leur simple forme? Comment fait-il pour leur conférer la forme de la généralité? Le §6 de la Logique de Jäsche nous apprend que l’entendement met pour cela en œuvre une triple opération : 1) la comparaison (Vergleichung) qui permet de remarquer des différences ; 2) la réflexion (Reflexion) sur les marques communes ; et 3) l’abstraction (Abs...

Ce livre propose une étude détaillée et une défense systématique d’une intuition-clé que nous partageons tous à propos de la nature du temps : celle que le futur est ouvert, tandis que le passé est fixé. Si l’occurrence d’une Troisième Guerre mondiale semble indéterminée, il y a bel et bien eu une Première Guerre mondiale. -/- Dans le présent ouvrage, l’auteur fournit une élucidation cohérente, non métaphorique et métaphysiquement éclairante de l’intuition ; il détermine quel modèle de structure temporelle du (...) monde est le plus approprié pour intégrer l’intuition, et s’attarde sur une version spécifique de la théorie du bloc en croissance (GBT) ; enfin, il offre une base naturaliste à GBT, en exploitant les résultats récents des meilleures théories physiques. Trois défis principaux sont ainsi abordés : la réduction des asymétries temporelles à des phénomènes non fondamentaux (par exemple des phénomènes thermodynamiques ou causaux), l’objection épistémique contre GBT ainsi que la tension apparente entre GBT et la physique relativiste. L’auteur conclut que l’asymétrie entre le futur ouvert et le passé fixé doit être ancrée dans la structure temporelle du monde, et que cela n’est ni exclu par notre dispositif épistémique, ni par certaines approches émergentes de la gravité quantique. (shrink)

L’article examine le problème des restrictions qu’il faut apporter à la loi des trois états : la loi du développement de l’esprit est-elle valable à tous les degrés de l’échelle hiérarchique? Ou bien la mathématique fait-elle exception à la loi historique? La réponse apportée par Brentano est assez surprenante et semble même contradictoire. Dans certains textes, il soutient que la mathématique est soumise au même régime que les autres branches du savoir ; et que si restriction il y a, ces (...) restrictions doivent être pensées avec Comte, et non pas contre lui. Dans d’autres textes, Brentano semble se ranger à la position critique de J. S. Mill. Comment concilier ces affirmations apparemment contradictoires? On se propose de répondre à cette question en montrant que la position de Brentano a évolué au tournant des années 1870, et en indiquant le rôle de la nouvelle classification des sciences dans cette évolution. (shrink)

Intitulé « Le dieu inconnu », l’article de Reiner Schürmann ici publié et traduit en français parut d’abord en allemand au mois de mai 1966 dans la revue Der christliche Sonntag. Sa tâche est simple et radicale, puisqu’il s’agit de traverser les façons dont nous parlons de Dieu afin d’éprouver si sa divinité y est encore pour nous accessible. Schürmann est alors jeune dominicain de la province de France, il se destine à la prêtrise et s’apprête à commencer une thèse (...) de lectorat sur Maître Eckhart. En mars de la même année, soit quelques mois avant la publication de ces pages, Schürmann avait rencontré Heidegger dans l’espoir de lui faire parler de Dieu. Telles sont les trois puissances qui règnent sur cet article : la jeunesse, le christianisme et la philosophie. Plus précisément : l’allemand maternel, Maître Eckhart et Heidegger. (shrink)

L'intérêt considérable de la théorie de la culture défendue par Dan Sperber, dans son livre La contagion des idées, est d'expliciter plus fermement que de coutume les présupposés ontologiques d'une approche atomiste dans ce domaine. L'ethnographe présuppose qu'il y a dans le monde, non seulement des personnes, mais des idées. Comment les idées sont-elles dans le monde ? Le 'monisme ontologique' de Sperber consiste à refuser de multiplier les genres d'entités. Les idées sont donc, selon lui, des entités matérielles au (...) même titre que les personnes. Pourtant, le véritable problème ontologique qui se pose au sujet des idées n'est pas de décider si elles sont des objets matériels ou plutôt des objets immatériels, mais de savoir si leur mode d'être est celui des objets ou s'il est d'une autre catégorie que celle des objets. (shrink)

L'idée de rassembler en un seul volume des textes sur Sartre, Lukacs et Althusser aurait relevé, il n'y a pas si longtemps, de la gageure. Aujourd'hui même, elle n'a rien d'une évidence, tant sont encore présentes dans les esprits les querelles et polémiques qui ont vu s'opposer les trois penseurs ici choisis. Histoire passée? Sans doute, à condition toutefois de la penser. Sartre, Lukacs ou Althusser représentent pourtant des moments majeurs du travail que quelque chose qui s'est nommé " le (...) " marxisme a pu mener en philosophie au cours du siècle. A ceux qui voudraient l'oublier, et tenter de nous entraîner dans ce refoulement, il convient également de rappeler qu'ils en incarnent autant de versions résolument hérétiques. Et c'est dans le sens de cette entreprise, communément partagée et diversement menée, d'une critique radicale de l'orthodoxie se réclamant de Marx, que la discussion sur leur apport respectif peut véritablement commencer. S'il en est ainsi, alors Sartre, Lukacs et Althusser représentent autant de tentatives de réaction à la transformation du marxisme en grand récit métaphysique au service des appareils politiques issus de la révolution fondatrice du " court XXe siècle " mais aussi de son involution, qui conduisit finalement à l'implosion et à la défaite. Nous pensons que les études regroupées dans ce volume, par la diversité de leurs approches et de leurs problématiques, vont contribuer à engager précisément ce débat. (shrink)

En 1927, Sartre dépose à l’Ecole normale supérieure un mémoire sur l’image, qui vient enfin d’être publié. Il y défend déjà une des thèses centrales de L’Imagination et de L’Imaginaire, à savoir que l’image mentale n’est pas un tableau intérieur, la reproduction de sensations anciennes : c’est une création, un acte de liberté. Dans son mémoire, Sartre inscrit l’image dans la vie du corps et de l’esprit, d’une manière encore hésitante mais aussi très inventive, qui éclaire ses livres ultérieurs sur (...) l’image sans s’y laisser réduire.In 1927, Sartre submitted a dissertation to the Ecole normale supérieure about the Image, that has been published recently. Already in this work he outlines one of the central theses of L’Imagination and L’Imaginaire, namely that a mental image is neither an internal image, nor the reproduction of previously known sensations, but is a pure act of creation. In his dissertation, Sartre sets down in writing the image in the life of the body and the mind, in a hesitant yet very inventive manner. It helps us to understand his subsequent books concerning image without detracting from their originality. (shrink)

Dans cet article, je discuterai de l’idée selon laquelle l’École polytechnique au xixe siècle ne permettait pas aux acteurs de réaliser des travaux mathématiques originaux. En fait, plusieurs historien⋅ne⋅s pensent que les programmes d’examens empêchaient les élèves et les enseignants de prendre des initiatives. J’essayerai de nuancer cette idée, en prenant en compte plusieurs exemples liés à l’enseignement des équations numériques au cours du xixe siècle. Plus précisément, je présente dans cet article trois théorèmes attribués à trois enseignants de l’École (...) polytechnique et qui ont circulé parmi les élèves de l’École et parmi des milieux d’enseignement. Ces exemples sont intéressants car ils donnent des informations à propos de l’École polytechnique et à propos de l’enseignement et de l’apprentissage qui s’y pratiquaient. Ils permettent aussi de mieux connaître la façon dont la recherche de résultats mathématiques nouveaux pouvait, dans ce contexte, être liée à des activités pédagogiques et je vais expliquer comment ce lien a de nombreuses conséquences sur l’activité d’un enseignant comme Edmond Laguerre par exemple. (shrink)

Dans cet article, je discuterai de l’idée selon laquelle l’École polytechnique au xix e siècle ne permettait pas aux acteurs de réaliser des travaux mathématiques originaux. En fait, plusieurs historien⋅ne⋅s pensent que les programmes d’examens empêchaient les élèves et les enseignants de prendre des initiatives. J’essayerai de nuancer cette idée, en prenant en compte plusieurs exemples liés à l’enseignement des équations numériques au cours du xix e siècle. Plus précisément, je présente dans cet article trois théorèmes attribués à trois enseignants (...) de l’École polytechnique et qui ont circulé parmi les élèves de l’École et parmi des milieux d’enseignement. Ces exemples sont intéressants car ils donnent des informations à propos de l’École polytechnique et à propos de l’enseignement et de l’apprentissage qui s’y pratiquaient. Ils permettent aussi de mieux connaître la façon dont la recherche de résultats mathématiques nouveaux pouvait, dans ce contexte,... (shrink)

Dans cet article, je discuterai de l’idée selon laquelle l’École polytechnique au xixe siècle ne permettait pas aux acteurs (les élèves et les enseignants) de réaliser des travaux mathématiques originaux. En fait, plusieurs historien⋅ne⋅s pensent que les programmes d’examens empêchaient les élèves et les enseignants de prendre des initiatives. J’essayerai de nuancer cette idée, en prenant en compte plusieurs exemples liés à l’enseignement des équations numériques au cours du xixe siècle. Plus précisément, je présente dans cet article trois théorèmes attribués (...) à trois enseignants de l’École polytechnique et qui ont circulé parmi les élèves de l’École et parmi des milieux d’enseignement. Ces exemples sont intéressants car ils donnent des informations à propos de l’École polytechnique et à propos de l’enseignement et de l’apprentissage qui s’y pratiquaient. Ils permettent aussi de mieux connaître la façon dont la recherche de résultats mathématiques nouveaux pouvait, dans ce contexte, être liée à des activités pédagogiques et je vais expliquer comment ce lien a de nombreuses conséquences sur l’activité d’un enseignant comme Edmond Laguerre par exemple. (shrink)

Résumé La question religieuse en Chine, marquée aujourd’hui par divers conflits entre l’État et des organisations confessionnelles non reconnues, ne peut se comprendre que dans une perspective historique. En particulier l’adoption au début du siècle d’une notion de « religion » directement venue de l’Occident et définie de manière étroite, a justifié une politique accordant une relative liberté contrôlée à cinq grandes religions tout en condamnant activement les autres considérées comme « superstitions ». L’article précise les implications de cette notion (...) de « religion » dans la Chine moderne et contemporaine et évoque la façon dont les traditions religieuses chinoises s’y sont adaptées. (shrink)

Espace d'expression et de discussion, les forums médiatiques font se rencontrer des individus aux opinions et appartenances variées. Il s'agit d'observer le rôle du dispositif communicationnel et la manière dont ses membres en usent: privilégient-ils la dimension conversationnelle ou publicitaire? quelle est la nature de cet espace public et des échanges qui s'y déroulent? L'analyse statistique et de contenu des courriels révèle un espace interactionnel de groupe où la publicité l'emporte sur la sociabilité, ainsi qu'une parole publique dégradée marquée par (...) l'incommunication et une dérive ethniciste.Space for expression and discussion forums are media meet individuals with varied opinions and affiliations. It is to observe the role of communicative device and how its members wear: they prefer the conversational dimension or advertising? What is the nature of public space and exchanges that take place? Statistical analysis and content of emails reveals a group interactional space where advertising outweighs sociability, and a degraded public speech marked by miscommunication and a drift ethnocentric. (shrink)

Le texte qu’on va lire, écrit à la première personne, est un essai pour penser avec Montaigne ce qu’il peut en être d’une pratique philosophique aujourd’hui. Son ambition est de retrouver, de vraiment s’approprier et de faire apparaître le caractère très actuel d’un certain nombre de thématiques propres à cet auteur, en particulier celle de l’aveu, en tant que sa pratique détermine un mode d’écriture, celle d’expérience, celle de commerce, enfin le souci de « mirer sa vie dans celle d’autrui (...) ». Il s’inspire en cela de Montaigne lui-même qui disait que des grands feux que sont pour nous les œuvres du passé, il s’agit non pas tant de rester auprès d’elles pour s’y chauffer mais bien de se souvenir d’en rapporter quelque chose chez soi 1. (shrink)

continent. 1.3 (2011): 201-207. “Poetry is experience, linked to a vital approach, to a movement which is accomplished in the serious, purposeful course of life. In order to write a single line, one must have exhausted life.” —Maurice Blanchot (1982, 89) Nikos Karouzos had a communist teacher for a father and an orthodox priest for a grandfather. From his four years up to his high school graduation he was incessantly educated, reading the entire private library of his granddad, comprising mainly (...) the Orthodox Church Fathers and the ancient classics. Later on in his life he sold the library for money, only to buy a little more time before he went broke again: “I carry sorrow like a cage/ I got no birds/ as I come back from her hair/ I see the profit emptied/ cool from terror.” (1993, Ι, 101) Nowadays—and ridiculously recently—we are more than apt to speak of a certain insouciance pertaining to the Greek form of expenditure: expenditure without any type of investment, sometimes not (even) symbolic. In the vaults of the European unconscious, this imprudent stance still conjures a “capital punishment” in the form of de-capitation, reflecting back the fear of excess and the terror of its consequences.1 Thus the Greek way of living is very close to what a stranger could have termed as “the Greek way of dying.” Yet, what is not often understood is that the Greek esprit , the same one that invented the maxim μηδ?ν ?γαν (“nothing in excess”), does not experience death solely as an imminent fear of bankruptcy. For it miraculously combines its unconditional acceptance with the promise of a resurrection that is always there in the scents of Spring, from Dionysus to the orthodox Christ: “Everyone resurrects himself through dying [….] Resurrection is the switching of mortalities.” (2002, 94) Hence, if an entire library was imprudently traded for a plate with seven olives, a sliced tomato and some fresh goat cheese, let us not be fooled: this is not the meal of the pauper, but that of “an aristocrat from God” (1993, II, 491) feeding his eloquent loudmouth, ridiculously cut open in an otherwise rock-solid caput . *** To speak of the Greek experience is to speak about a half-dead language that still utters in life what is seemingly excluded from it and thus forbidden to be talked about: death. Death as anything that is out of this world, as something that will never return . Still, along with an experience of death that recently waned as a worn-out academic fashion, the Greek experience is dead too. Nearly 2300 years of written words separating Homer from the fall of Byzantium equal 500 books on a library traded for money: “I am with the killed. Hence my deepest solitude. I do not feel this tremendous macho society, beyond from the fact that it is a ruthlessly consuming one. It is me who pays all the time .” (2002, 57) Let us do the math and see how much this dealing with the Greek experience is costing the poet and how much dealing with the Greek experience might cost us today. *** “I do not guarantee a single word.” (Karouzos, 1993, II, 454) Through its various dialects and forms, the Greek language speaks through an incessant historical dissemination. Anyone who is aware of this terrifying polymorphy and still calls himself a poet, must stand against a white sheet of paper, pen-in-hand, with a very particular duty: to be as fully inconsistent as possible. In the formally ironic uniqueness of the poem, the poet functions as “a band-aid for lesser and greater antinomies.” (1993, I, 251) Of course these antinomies are not exhausted in language—they are historical, political and, alas, existential. Yet, beyond appearances , it is language that ruthlessly encodes them through history, submitting the poet to the temptation of placing them one next to the other on a single white sheet. The closer their neighboring, the greater the scattering of the writer in the ironic uniqueness of the paper. In a work where poetic license is described as a “freedom-impasse” (2002, 51), this task is undertaken in full conscience of its personal consequences: “what I am interested in is to escape my individuality (envisioning the non-ego) […] Nevertheless, my dissociations never achieve duration.” (2002, 74-75) Hence, though poetry is the “deserted direction of will,” (1998, 62) the stance of the poet is not that of a Nietzschean “great man.”2 Whereas drunkenness provides a thread between the poem and the excess it both presupposes and infuses (“Poetry always enlarges. ‘Drunkenness’ is nothing more than that,” (2002, 85)), whereas language flashes in loudmouth spurts of déraison (“When I am alone I do something else. I utter words. For example, while having my ouzo and listening to music I am most likely capable of randomly shouting ‘Electricity!’” (2002, 138)), the poet never gives in to the double affirmation that would eventually risk the “element of pleasure in discourse.” (2002, 80)” It is exactly because the gap of the antinomies is so vast that poetry is not meant to be written with a hammer. Neither does writing consist in a reevaluation of those elements. In short, poetry is not an affirmation of difference, but the surprising beauty of chiming antinomies. We might never transcend them, but it is up to us to put them together. Yet again, this voisinage is not to be identified with the necessity of chance as an eternal return.4 On the contrary it is a return from that very return : Let us treat Yes as a No to No and No as a Yes […] And let us not forget that this pissed affirmation crumbled down Nietzsche’s intellect in the dark paths of this world. (2002, 88) This return from the “vicious circle” should in no way be taken as a form of artistic prudence. Rather it can be seen as a dribble of demonic inconsistency as Dionysus transforms himself into a Christ that is in turn de-theologized: “Who can forbid that? Every man is capable of his own theology, nothing can stop him.” (2002, 73-74) This is a turn towards an existential vision of the world, historically coinciding with a particular political defeat of the Left, to which the poet devoted all his life: after the defeat of the popular front I raised the question “why do we exist?” while others were asking “why we failed.” (2002, 57)5 But most of all it is a return to poetry that exceeds the existential question itself, going beyond the issue of faith. Poetry comes in as a question of return after a defeat that is confessed in full profanity. Though it accepts the necessity of the defeat, it does not affirm it. Though it negates it, the negation is not in the name of a promise to be delivered in the kingdom of heavens. Following a historical and existential defeat, poetry is born post mortem . It signals a return to Christ as “groundless religiousness in the surprise of the real as such” (2002, 72) which is at once a return to the refuge of childhood. It is not a question of endurance towards an eternal return. Rather it is a question on the possibility of an existential return. Returning in a world as someone who cannot enjoy any returns exactly because he is averse to guarantees. A return without returns. *** PHOTOCOPY OF HAPPINESS When I was young I used to pin down cicadas and step on ant nests. I used to stand there silent for hours. With threads I decapitated bees. Now I am a dead man breathing. (Karouzos, 1993, II, 336.) The return to the “paradise of childhood” (2002, 68) constitutes the devouring refuge of its own memory when defeat becomes the synonym of adulthood. The political struggles of a young communist in a country torn up by a civil war right after World War II fraught with incarcerations and exiles. Historically they resulted in the defeat of the communist movement in Greece and opened up a long turbulent road that would peak in the dictatorship of 1967. Existentially they led to a series of disillusionments: mental breakdown, divorce, abandonment of studies in law school. To the question “why do we exist” the answer was poetry. Still this exposé should not be read as a sweeping chronography of a man. For it actually happens to coincide with the historical fate of a nation that after its modern constitution never stopped dreaming of the glories of its past youth, in a present that was (and is) sweepingly disappointing. But isn’t this return to youth finally a way of compensating for a loss of youth that necessarily results in a losing adulthood? Will Greeks, the eternal children of Plato and Nietzsche, ever learn? How to return without dying, how to remember without wasting time? WE ARE IN THE OPEN MEANING Living the coldest mauve night right across Parthenon I went to take a piss on some foliage and I was enjoying the foliage as it was steaming. (Karouzos, 1993, II, 340) Beyond the historical tragedies of modern Greece and away from any personal disappointments, the relation that this land holds with language and history is mediated through the Greek light—whose omnipresence is the very condition of its transcendence. All historical contradictions from Dionysus to Christ took place under this light; all those disseminated dialects were spoken beneath its warmth. To paraphrase Lévinas,6 light is both the condition of the world and of our withdrawal from it—a withdrawal towards the invisibility of God, of the dead, of meta-physics, resulting from the temptation that all is still here, behind this light the visibility of which they once evaded: “birds, the allurement of God.” (1993, I, 17) Under that luminous sky, if Greeks can do anything at all, it is to envision a return that will never come. All they can do is write poetry—which is doing nothing; other than lending an ear to a disseminated language whispering a unity that cannot be promised, as an adulthood in defeat is ready to recognize. Trying “to trap the invisible in visibility” (1993, II, 483) they forget that they have grown up and one day they die—with the promise of return. Hence an additional meaning must be given to this return to childhood. It does not signal salvation but rather its promise. To the ears of an aged continent it means that the return to/of poetry is a losing game, a return without returns. “Europe, Europe… you are nothing more than the continuation of Barabbas.” (1993, I, 295) *** “Life is not there to verify theories.”7 The records show that Karouzos was finally given a second-class pension from the Greek government, at the time when he was being recognized by the literary press as one of Greece’s major contemporary poets. Being neither a bourgeois nor a nobelist, he proclaimed himself to be an anarcho-communist, unconditionally faithful to the utopia of a classless society. He also drank, heavily. “Capitalism made an animal out of man/ Marxism made an animal out of truth/ Shut up.” (1993, II, 369) Perhaps one of the most scandalous divides of our times has been the one between the living and the dead, the latent prohibition that the living should not be concerned with the dead based on the mere impossibility of the dead to be concerned with the living in the first place. What adds to this scandal is that this divide abuses anything that cannot return to us by subsuming it under the same futility. Hence death is no longer “loss” in the usual sense. It no more refers to the things we lost but to our “loss” (of time, money and well-being) as we insist to dwell on them. Death is a waste —of time. It is this waste that we find in the insouciance of Greek expenditure; the waste in dealing with a language that most of its historical part is no longer spoken (a dead language); the waste in translating a poet who is ex definitio untranslatable; the waste of his vision, his money, his life. The waste of dealing with anything that cannot return and that cannot bring in any returns . But it is also the waste of life that poetry itself presupposes, the waste of dealing with invisibility, with anything that is out of this world and thus invokes the fear of death that is in turn—and surprisingly— nowhere to be found. Instead of death, what is there, beyond the light, is the being without us (to recall the Lévinasian il y a ), the mumble of our own nothingness which constitutes the price to be paid for writing poetry under an evergreek light. To understand this to-and-fro, is to realize that poetry is something out of this world that nevertheless takes place in this world, by virtue of this world. But to ridiculously equate this to-and-fro with death as non-existence, is to exile poetry along with its own possibility from this same old world: I do not believe that poetry will ever disappear from this world. […] But I am also sure that it does not have many chances of playing, as you say, a redemptive role in our vertiginous technological future. Without being endangered as a creative need, it will be placed on the side of history. (2002, 32) It is mainly there that we would like to locate the meaning of Nikos Karouzos’s poetry today. If we are willing to include the Greek original it is because we consider that it will be both a waste of time for us to do so (since most of you cannot read Greek) and because it might induce you to the even larger waste of learning it. We would additionally be glad if this small introduction served as an equally wasteful, academically useless piece of reading, gesturing towards a taboo of investing in anything Greek—that is in anything dead among the living, in anything that will never come back and maybe was never here in the first place. This is the only way to reserve for ourselves the possibility of poetry and preserve the light of its promise. “To return: that is the miracle.” (1993, I, 17) Athens, Greece July 10, 2011 NOTES 1 “ Capitale (a Late Latin word based on caput “head”) emerged in the twelfth to thirteenth centuries in the sense of funds, stock of merchandise, sum of money or money carrying interest.[…] The word and the reality it stood for appear in the sermons of St. Bernardino of Siena (1380-1444) ‘… quamdam seminalem rationem lucrosi quam communiter capitale vocamus ’, ‘that prolific cause of wealth that we commonly call capital’” (Braudel, 1992, 232-233). 2 “A great man – a man whom nature has constructed and invented in the grand style – what is he? First : there is a long logic in all of his activity, hard to survey because of its length, and consequently misleading; he has the ability to extend his will across great stretches of his life and to despise and reject everything petty about him, including even the fairest, ‘divinest’ things in the world.” (Nietzsche, 1968, 505, §962) 3 Cf. Deleuze, 1986, 186-9. 4 “Return is the being of becoming, the unity of multiplicity, the necessity of chance: the being of difference as such or the eternal return.” (Deleuze, 189)5 In this 1982 interview Karouzos refers to the defeat of the communist movement in Greece after the civil war of 1946-1949 between the Governmental Army and the Democratic Army of Greece, the military division of the Greek communist party. Karouzos’s father was a member of the communist National Liberation front (EAM) members of which formed the mainl resistance movement (ELAS) in Greece during WWII. The poet was a member of the United Panhellenic Organization of Youth (EPON), which was a youth division of EAM. After the end of the war, ELAS was called to disarmament in view of the formation of a National Army. The members of EAM resigned from the government of national unity and a series of protests led to a 3 year civil war between ELAS and the Government Army. After the defeat of ELAS the Communist party was outlawed and many communists were exiled in deserted Greek islands. Karouzos, who took action in the Greek resistance and was active during the Greek civil war, was exiled in Icaria on 1947 and in Makronisos on 1953 where he was called two years earlier to do his military service. 6 “Existence in the world qua light, which makes desire possible, is then, in the midst of being, the possibility of detaching oneself from being. To enter into being is to link up with objects; it is in effect a bond that is already tainted with nullity. It is already to escape anonymity. In this world where everything seems to affirm our solidarity with the totality of existence, where we are caught up in the gears of a universal mechanism, our first feeling, our ineradicable illusion, is a feeling or illusion of freedom. To be in the world is this hesitation, this interval in existing, which we have seen in the analyses of fatigue and the present.” (Lévinas, 1988,43-4) 7from a TV interview. THE POETRY OF NIKOS KAROUZOS From Redwriter [ Ερυθρογρ?φος ], in Collected Works, Vol . II, Athens: Ikaros. 1993, 463-4. [Athens: Apopeira, 1990, 9-10.] JESUS ANTI-OEDIPUS* Why were we once saving till the fifth day the Paschal lamb? The scriptures say: with this victim’s meat we ought to cleanse all of our senses. To give life to the whitest wave miraculous odors in the extension of the chest. Ideals to death. For us to witness the illustrious dawns of Absinthe and for the soul to be a deeply carved ornament on the fore we named will. Then many deer running amidst the evergreen growth with watery hymns, then, the unintended angels descending with heights spiraling in their momentum offer themselves to the luminous Adventure. Whence the need for speech and our sufferings covered with flags like the glorified dead. An incorporeal finger pointing at the flamboyant and fragrant holocausts within the tired horizons and the exhausted breadths with joys of the mistletoe on fire and shivering all of the green-leaved love. Something would have chirped again had we not driven it away— maybe the ewe’s grass. Something would have called us to the eternal resurrection— maybe the grace of spring. But now our heart is fiercely blinded, withdrawn to the appearances of Hades. Silence and ice incessantly cover the Infant Spirit in thatched times. While the cherry trees are dreaming faintly glowing in absolute darkness there’s nothing the Babylonians can contemplate in labs with automatic colored lights. How to rejoice now in the fifth day of the lamb? We have forked the stars. We’ve gradually become supposedly sublime with plucked chimeras in our hands. Avenged relentlessly by science. *Though the poem appears in a 1990 collection, it was actually written in 1968. Hence the reader must be aware in not associating Karouzos’ Anti-Oedipus with the famous 1972 work of Deleuze and Guattari, given that the former precedes the latter. ΙΗΣΟΥΣ ΑΝΤΙ-ΟΙΔΙΠΟΥΣ Γιατ? κρατο?σαμε κ?ποτε ?ς την π?μπτη μ?ρα το πασχαλιν? πρ?βατο; Τα κε?μενα λ?νε: μ’ αυτο? του θ?ματος το κρ?ας ?πρεπε να καθαρ?σουμε ?λες τις αισθ?σεις. Για να δ?σουμε κ?μα στη ζω? λευκ?τατο θαυμ?σιες ευωδι?ς στην ?κταση του στ?θους. Ιδανικ? στο χ?ρο. Για να βλ?πουμε τα λαμπρ? χαρ?ματα του ?ψινθου και να ’ναι η ψυχ? στ?λισμα βαθυχ?ρακτο της πλ?ρης που την ε?παμε θ?ληση. Τ?τε πολλ?ς δορκ?δες τρ?χοντας αν?μεσα στην καταπρ?σινη φ?ση με τους υδ?τινους ?μνους, τ?τε, κατεβα?νοντας οι αθ?λητοι ?γγελοι με κυλινδο?μενο το ?ψος στην ορμ? τους χαρ?ζονται της αστραφτερ?ς Περιπ?τειας. ?θεν η μιλι? γι’ αυτ? χρει?ζεται και τα δειν? σκεπ?ζονται ωσ?ν τους τιμημ?νους νεκρο?ς με σημα?ες. Ασ?ματο δ?χτυλο δε?χνει τα φλογ?δη και μοσχοβ?λα ολοκαυτ?ματα στους κουρασμ?νους ορ?ζοντες στα εξουθενωμ?να πλ?τη καθ?ς αν?βουν οι χαρ?ς του νερα?δ?ξυλου και τρ?μει ολ?κληρη η πρασιν?φυλλη αγ?πη. Κ?τι θα κελαηδο?σε π?λι αν δεν το δι?χναμε— μπορε? της προβατ?νας το χορτ?ρι. Κ?τι θα μας καλο?σε στην απ?ραντη αν?σταση— μπορε? του ?αρος η χ?ρη. Μα η καρδι? μας ?γρια τυφλ?θηκε π?ρασε στα φαιν?μενα του ?δη. Σιγ? και π?γος αδι?κοπα σκεπ?ζει στους αχυρ?νιους καιρο?ς το Ν?πιο Πνε?μα. Την ?ρα που ονειρε?ονται οι βυσσινι?ς και λ?μπουν αμυδρ? μεσ’ στο απλ?τατο σκοτ?δι τ?ποτα δε στοχ?ζονται οι βαβυλ?νιοι στα εργαστ?ρια με τ’ αυτ?ματα χρωματιστ? φ?τα. Π?ς να χαρο?με πια την π?μπτη μ?ρα του προβ?του; Φουρκ?σαμε τ’ αστ?ρια. Γ?ναμε σιγ?-σιγ? δ?θεν υπ?ροχοι με μαδημ?νες χ?μαιρες στα χ?ρια. Μας ν?μεται σκληρ? η επιστ?μη. From: Redwriter [Ερυθρογρ?φος], in Collected Works, Vol. II, Athens: Ikaros. 1993, 472. [Athens: Apopeira, 1990, 18.] DIALECTΙCS OF SPRING Christ the straight angle; Christ the Pythagorean theorem. Christ the infinitesimal calculus from above the blessed Sets Christ. Christ the tessellation of massive particles Christ the zero mass. Hence we spray numbers and fields of lust. We are carabineers of diseased logic plus something— Observed means observer and Hekate The darkness luminous and light in the dark Astarte banqueters demons from today. ΔΙΑΛΕΚΤΙΚΗ ΤΟΥ ΕΑΡΟΣ Χριστ?ς η ορθ? γων?α· Χριστ?ς το πυθαγ?ριο θε?ρημα. Χριστ?ς ο απειροστικ?ς λογισμ?ς ?νωθεν ?λβια Χριστ?ς τα Σ?νολα. Χριστ?ς η ψηφιδογραφ?α στα μαζικ? σωμ?τια Χριστ?ς η μ?ζα μηδ?ν. ?ρα ψεκ?ζουμε αριθμο?ς και πεδ?α λαγνε?ας. Ε?μαστε τυφεκιοφ?ροι νοσο?σης λογικ?ς και κ?τι-- παρατηρο?μενο σημα?νει παρατηρητ?ς και Εκ?τη σκ?τος το π?μφωτο και φως εν τ? σκοτ?? η Αστ?ρτη συνδαιτημ?νες δα?μονες απ’ ?ρτι. From: Redwriter [Ερυθρογρ?φος], Athens: Apopeira, 1990, 18. [1993, II, 472]. CREDO (as we are used to say in Latin) Α I believe in one Poet expelled from heavens / fugitive from the god and vagabond, Empedocles / and here on earth / exile on the earth etc. of Baudelaire /. Β I believe in one Computer inside thunder and through matter. Γ Suffering undefiled / substantive / the Poet uplifts himself slow-burning suicidal implying lengthy sleeps. Δ Cutting down on prospective mistakes. Ε Of all things visible and invisible officiating the onion-peelings. Ζ The Poet has nothing / see the departed /. Η I believe in one Poet that says: madness I enjoy; he ridicules existence; let me light up from my mana. Θ Syntax he doesn’t care about when musicality commands him. Along with still more licenses, and Ts are played according to the concept sound anywhere. E.g. the winters here, he winters there; it will not come—I will not rest, etc. etc. Ι The Poet exercises thought until it’s stripped down. Κ And if he’s Greek he must always study the fineness of Attica, in light, mountains, fields and sea. For this fineness teaches language. Λ And if he’s deeply destined the Poet expresses the unexplainable of the explained; he happens to be a rightful heir to the scientist and his predecessor. Μ On the froth he does not last; the Poet blusters at the bottom of the pot. Ν Flamebred and never redeemed. Ξ The Poet must sometimes say: what a consumption of presence — be a bit lonely for a change! Ο The Poet is twilit. Π He is susceptible of deaths and resurrections. Ρ He looks from the corner of his eye and exists in a glance. Σ He follows behind the mother. Τ Eveningless when it comes to age. Υ I believe in one Poet who says: let the purities coincide. Until the Corinth of the Universe or even further. Φ In a higher despair. Χ In a brighter quintessence. Ψ In one sensation that lifts off. Ω Forgiving everyone. CREDO (ως ε?θισται να λ?με λατινιστ?) Α Πιστε?ω εις ?να Ποιητ?ν εκτ?ς ουρανο? / φυγ?ς θε?θεν και αλ?της, Εμπεδοκλ?ς / και επ? της γης / εξ?ριστος π?νω στη γη κ.λπ. του Βωδελα?ρου /. Β Πιστε?ω εις ?να Υπολογιστ?ν εντ?ς κεραυνο? και δια της ?λης. Γ Υποφ?ροντας ?χραντα / ουσιαστικ?ν / ο Ποιητ?ς ανατε?νεται βραδυφλεγ?ς αυτ?χειρας εξυπακο?οντας πολ?ωρους ?πνους. Δ Τα υποψ?φια λ?θη λιγοστε?οντας. Ε Ορατ?ν τε π?ντων και αορ?των ιερουργ?ντας την αποκρομμ?ωση. Ζ Ο Ποιτ?ς ?χει τ?ποτα / βλ?πε τους αναχωρ?σαντες /. Η Πιστε?ω εις ?να Ποιητ?ν που λ?ει: η τρ?λα μ’ αρ?σει· γελοιοποιε? την ?παρξη· ας αν?ψω απ’ τη μ?να μου. Θ Συνταχτικ? δεν το γνοι?ζεται στην προσταγ? της μουσικ?τητας. Μαζ? και μ’ ?λλες ακ?μη λευτερι?ς, και τα νυ πα?ζονται κατ? την ?ννοια ?χος οπουδ?ποτε. Π.χ. τον χειμ?να εδ?, το χειμ?να εκε?· δε θ? ’ρθει – δεν θα καταλαγι?σουμε, κ. λπ. κ.λπ. Ι Ο Ποιητ?ς γυμν?ζει τη σκ?ψη σε απογ?μνωση. Κ Κι αν ε?ναι ?λληνας οφε?λει να σπουδ?ζει π?ντοτε της Αττικ?ς τη λεπτ?τητα, σε φως, βουν?, χωρ?φια και θ?λασσα. Διδ?σκει γλ?σσα η λεπτ?τητα το?τη. Λ Κι αν ε?ναι βαθι? πεπρωμ?νος ο Ποιητ?ς εκφρ?ζει το ανεξ?γητο του εξηγητο?· τυγχ?νει ν?μιμος δι?δοχος του επιστ?μονα και προκ?τοχ?ς του. Μ Στον αφρ? δεν ?χει δι?ρκεια· στο πατοκ?ζανο μα?νεται ο Ποιητ?ς. Ν Φλογοδ?αιτος και ποτ? ξελυτρωμ?νος. Ξ Ο Ποιητ?ς κ?ποτε πρ?πει να λ?ει: μεγ?λη καταν?λωση παρουσ?ας – γενε?τε και λ?γο μοναξι?ρηδες! Ο Ο Ποιητ?ς ε?ναι αμφ?φλοξ. Π Επιδ?χεται θαν?τους και αναστ?σεις. Ρ Ακροθωρ?ζει και υπ?ρχει σε ξαφνοκο?ταγμα. Σ Ε?ναι ουραγ?ς της μητ?ρας. Τ Αν?σπερος απ? ηλικ?α. Υ Πιστε?ω εις ?να Ποιητ?ν που λ?ει: να συμπ?σουν οι αγν?τητες. Μ?χρι την Κ?ρινθο του Σ?μπαντος ? μακρ?τερα. Φ Σε αν?τερη απελπισ?α. Χ Σε φαειν?τερη πεμπτουσ?α. Ψ Σε μια α?σθηση που πτηνο?ται. Ω Συγχωρ?ντας τους π?ντες. From Large Sized Logic [ Λογικ? μεγ?λου σχ?ματος ], Athens: Erato, 1989, n.p. [1993, II, 521-3]. (shrink)

: Consumptive behavior is an action to buy a goods that actually not to fulfill the daily needs demand but just to fulfill the desire, conducted redundantly causing and extravagance of inefficiency the expense. The aim of this research is to prove that there is a difference in consumptive behavior between subjects who prefer to use credit card and subjects who prefer to use cash. Subjects are 293 young adult women, 171 subjects prefer to use cash payment and 122 subjects (...) prefer to use credit card payment method. The result shows that there is a significant difference in consumptive behavior between two groups of subjects.  . (shrink)

A TrajectoryIn an essay that is now a classic piece in understanding post-modern culture, Jean-François Lyotard wrote, “[e]clecticism is the degree zero of contemporary general culture: one listens to reggae, watches a western, eats McDonald’s food for lunch and local cuisine for dinner, wears Paris perfume in Tokyo and ‘retro’ clothes in Hong Kong” (Lyotard 1989: 76). The boundaries have become blurred in both positive and negative senses. Geographical borders have loosened through ever-increasing mobility as cultural exchanges become more accessible (...) and are rapidly flowing through electronic exchanges in the cyberspace arena. Almost a quarter century after Lyotard described the present era as the time of eclecticism, the world has become more global, and the demand for cross-, inter-, and multi-cultural knowledge has become stronger than ever. In this context, globalization, cosmopolitanism, and world-citizenship have become some of the expressions with which the present time is defi. (shrink)

A physical basis for the minimal time-energy uncertainty relation is formulated from basic high-energy hadronic properties such as the resonance mass spectrum, the form factor behavior, and the peculiarities of Feynman's parton picture. It is shown that the covariant oscillator formalism combines covariantly this time-energy uncertainty relation with Heisenberg's space-momentum uncertainty relation. A pictorial method is developed to describe the spacetime distribution of the localized probability density.

_Purpose._ The article aimed at identifying the effects of modern digital technologies on the formation of human morality. _Theoretical basis._ The research base is the practical communicative philosophy. _Originality._ It lies in the fact that the article considered a moral interaction between a person and artificial intelligence. _Conclusions._ Nowadays modern digital technologies have acquired a new importance. Previously, they were only passive assistants. But now they are able to actively influence human nature not only from the outside, yet also from (...) the inside. Now they influence not only the form of thoughts but also their character. It is artificial intelligence that is the cause of the phenomenon of the "information bubble" ("echo chamber"). They are formed by mathematical algorithms for each individual user of the Internet. It is because of these algorithms, which are the basis of artificial intelligence, that we can conclude: they are guided only by strategic rationality. Therefore, they relate to the Internet user only as an object. That is why such a situation can also be a manifestation of the expansion of strategic rationality into the lifeworld, which gives rise to social pathologies. New digital technologies (first of all, social networks) are becoming an integral part of a person’s everyday life, and therefore the background of his/her life world. Virtual life becomes an important part of real life. However, virtual life is formed by the influence of the information stream, which constantly sets new "trends", including "trends" on morality. That is why a person begins to perceive only those events that are contained in this stream. Moreover, s\he can express his\her empathy only when s/he him/herself is able to join this stream and express it in virtual life. (shrink)

Réunies en collectif de recherche et d'écriture, cinq femmes psychanalystes se penchent sur la question très actuelle de l'affirmation de la femme, portée par la figure inconsciente de l'Animus. Elles revendiquent une remise en cause des théories de CG Jung sur l'Animus, et des points de vue passéistes qui irriguent la littérature traitant de ce sujet à la suite du "maître". Elles témoignent ici en toute liberté de leurs expériences psychiques et de leur relation avec cette âme masculine inconsciente. Plusieurs (...) sujets sont abordés : la femme et sa créativité, le corps de la femme, l'épreuve du manque de père, l'expression de la femme et celle de la mère, la femme et la violence, la femme entre archaïsme et modernité. Un livre dont la forme fait une large part aux illustrations et au graphisme pour offrir un ensemble accessible même aux non-spécialistes. (shrink)